lundi 1 août 2011

Quand l'appétit va, tout va ?

Depuis quelques mois, notamment avec le boulot à la boutique bio, je m'interroge pas mal sur mes habitudes alimentaires, leurs origines, leur bien-fondé (ou non) et leurs conséquences, sur ma santé comme sur l'environnement.

Je ne vais bien sûr pas tout changer de manière drastique du jour au lendemain (il faudrait que je sois sûre de moi, et donc pour cela, en bonne sceptique que je suis, que je me documente un minimum).
Mais je suis par exemple de plus en plus convaincue de l'intérêt de manger moins de viande au quotidien, car il semble que nous en consommions plus que nécessaire, que sa production pollue beaucoup et prive une partie de la population mondiale de nourriture (dans les bouquins que j'aimerais trouver le temps de lire, un jour, il y a notamment celui-ci).


De plus, privilégier la qualité sur la quantité et/ou la fréquence de notre consommation de viande peut, je pense, contribuer à améliorer les conditions de vie et d'abattage des animaux (sans jouer les B.B., un reportage vu cet hiver dans Tracks sur le bouquin de Safran Foer, Faut-il manger les animaux, m'a interpelée [Une critique intéressante et qui en résume l'essentiel ici]. Au point de voir le film The Road / La Route* comme une réflexion, justement, sur notre légitimité à manger de la viande, une métaphore sur la façon dont on traite les animaux, notamment aux États-Unis. Mais bon, ce film, même si je l'ai adoré, m'a traumatisée).
* cliquer sur le titre anglais pour la VO et sur le titre français pour la VF.


Je m'interroge aussi sur les histoires qui circulent sur le lait de vache, mais là je suis beaucoup plus méfiante, et veux vraiment mener ma propre enquête avant de décider quoi que ce soit. D'autant que les laits végétaux coûtent horriblement cher, et que les enfants et moi sommes l'antithèse de l'intolérance au lactose. Mais ne serait-ce que par souci écologique et curiosité gustative, je teste pas mal de choses en ce moment.

En tout cas, j'ai été étonnée de voir à quel point les habitudes sont difficiles à changer, surtout avec le rythme effréné typique de la vie citadine. Quand on court tout le temps, pas évident de déplacer ses repères ; ça demande du temps, de l'énergie et des neurones, choses donc je manque souvent en ce moment. Et puis c'est un peu flippant, quand on a des enfants en bas âge, de toucher à ce qu'on nous a toujours présenté comme des piliers de l'alimentation, les éléments indispensables à bonne croissance, un œil vif et un poil brillant (oui, je sais Chéri, je suis une bonneuh mèère).

Bref, pour me cultiver et pêcher des idées ailleurs que chez mon poissonnier (qui, finalement, ne s'y connaît pas si bien que ça en légumes et autres végétaux), j'ai récemment acheté ce bouquin, que je recommande vivement.


Non seulement il est beau, agréable à feuilleter et bien rédigé, mais il comporte aussi tout une partie sur les différents types d'aliments, leur origine, leur mode de production, la différence entre le bio et le non bio pour chacun d'entre eux, leurs qualités, leur usage et la manière de les conserver. Si les recettes ne sont pas forcément adaptées à un emploi du temps speed de semaine, elles restent très sympa, et au fur et à mesure que je les parcours et les essaie, je remplis mes placards de nouveaux ingrédients, que je réussis petit à petit à intégrer à mes habitudes (qui changent, donc. Objectif atteint :)
Je n'ai pas encore trouvé de bouquin qui détaille les apports des composants traditionnels de notre alimentation occidentale, et qui indique avec quoi les alterner tout en gardant une alimentation saine et équilibrée, et sans se créer de carences (en restant une bonneuh mèère, quoi). Si vous en connaissez, vous savez où laisser un comm' pas bidon du tout !

P.S. : quant à la référence du titre de ce billet, j'ai découvert récemment que tout le monde ne connaissait pas cette scène d'anthologie d'Astérix & Cléopâtre. Dingue.