→ un billet de blog après six mois, pas si facile ! Alors je reste dans le confort du bon vieux classique, familier et rassurant, en espérant que vous ne soyez pas blasés des bases ;-)
Tiens, je viens seulement de comprendre (parce que c'est la première fois que je la regarde vraiment) cette enseigne prise il y a très longtemps. Mais y a-t-il vraiment besoin de couper les cheveux en quatre pour refaire le monde ? Vous avez quarante-dix secondes, comme dit le petit blond en ce moment.
Six mois, ce genre de mois qui s'étirent comme des années.
J'ai souvent entendu des gens d'âge mûr dire que le temps passe de plus en plus vite à mesure qu'on vieillit. Qu'ils ont l'impression qu'il y a 10, 20, 30 ans, c'était hier. Pour moi, c'est l'inverse : quand je regarde 10 ans en arrière, j'ai l'impression bizarre de contempler la vie de quelqu'un d'autre, tout en étant capable, en me concentrant sur une période donnée, de mettre au jour une à une des strates de détails, d'événements, d'habitudes oubliées*. Si je m'en souviens, c'est bien que j'ai dû les vivre...
C'est comme ceux qui disent ne pas avoir vu passer les premières années de vie de leur enfant. Peut-être que c'est juste une formule, ou peut-être que c'est parce qu'ils comparent le polichinelle qui bondit à côté d'eux à celui de l'époque, quand il était à peine sorti du tiroir.
Ils oublient tous ces gestes répétés des centaines, des milliers de fois (retrousser l'habit, faire passer la petite tête ; passer trois doigts dans la minuscule manche, attraper la minuscule main, lui enfiler la manche ; faire pareil de l'autre côté) avant d'être ensevelis par d'autres, répétés des centaines, des milliers de fois. Est-ce qu'ils ne les ont vraiment pas sentis passer, les mois qui semblent des années avant qu'ils fassent leurs nuits, tiennent leur tête, tiennent assis, tiennent debout, gardent le même slip propre plus de trois heures, arrêtent de dire "non" avant même d'avoir écouté la question, arrêtent de se rouler par terre ?
J'espère qu'ils n'oublient pas le cœur qui bondit dans la poitrine quand on les attrape, quand les molécules de petite nuque soyeuse bombardent les récepteurs olfactifs, quand les petits bras de singe s'agrippent autour du cou, quand les petites mains se posent sur le bras, plus légères qu'une plume, pendant la lecture.
Bref, c'est passé vite et lentement à la fois, il y a eu du travail, beaucoup de travail, encore trop souvent pour pas assez à la fin du mois (mais ça peut changer, ça va changer). Aussi des soirées télé, ne vous inquiétez pas, des vacances, des soirées entre amis, des combats de toupies BeyBlade chronométrés (3-2-1, hypeeer... viteeeesse !), des cris, des pleurs, des rires, des pas de breakdance endiablés au milieu du salon, des vacances, des cahiers signés sur le coin de la table en criant d'enfiler ses chaussettes... Et bientôt (très bientôt) un déménagement. Mais je pense que je vous en reparlerai.
Allez, je vous laisse, j'ai le Samgâteau de Pomme d'Api à finir de préparer, cet après-midi j'en ai 8 qui débarquent pour le goûter d'anniversaire du cadet. Les cartons et les deux trads sur le feu pour la fin de la semaine aaaaah !-ttendront.
* Ah oui, tiens, ici (puisque je pense avoir un succès mitigé auprès de mes clients si je le fais dans mon travail) j'ai décidé, jusqu'à nouvel ordre, d'essayer d'appliquer la règle de proximité. Na.